41 mm, Un Journal
En Mars 2016, je fais l’acquisition d’un excellent appareil très léger, que je dote d’une focale fixe équivalente à 41mm. Alors que le matériel traditionnel est très lourd et encombrant, la légèreté de cet équipement me permet de reprendre la photographie de rue en le gardant toujours avec moi.
Une focale de 41mm est souvent comparée à la vision humaine, aussi bien son champ de netteté que sa déformation des perspectives. D’où l’idée de ce projet, intitulé « 41mm » : l’abandon la recherche absolue du cliché parfait, de la composition parfaite, de la netteté parfaite. Au contraire, il s’agit de retourner vers une plus grande spontanéité, abolir la distance entre le regard et la photographie. C’est autant un exercice photographique que mental : je suis là, voilà ce que je vois, dans toute son imperfection. En cela, il ne s’agit pas stricto sensu d’un projet de photographie « de rue », mais de vie.
Le projet se compose de photos collectées ici et là, prises ou volées, comme une trace de tous ces instants insignifiants qui seront bien vites oubliés. C’est une sorte de journal intime : le témoignage d’une année, d’une époque, d’une vie dans cette époque.